INSTANTANES D'INFINI

                                                                      d' Annick JUSTIN JOSEPH 

Sur le fil d’une drôle d’histoire aux allures de « shape » insolite, une voix tendue au téléphone : celle d’une femme encore belle, trop tôt séduite, puis délaissée.  Elle,  sujette à de brusques absences, se fraie en réalité, chaque fois qu’elle le peut, un passage, dans la complicité en l’autre bord d’un photographe, et  d’un magicien:

« Elle a nom Ludivine, fille d’Anasthase de quartier là – haut, elle – même fille d’Appoline, de la rue de la flûte des mornes... »

Paroles, gestes, musique, réactivent au cœur du jeu une authentique passion à  être, en forme parfois d’arrêt sur un conte de nos réalités, pour une danse de la vie bien différente de ce qu’il est convenu de vivre, en l’exil banalisé de nous – mêmes.

« INSTANTANES D’INFINI » ou la précision ludique d’un regard, la profonde justesse de la captation, en marge de toute tentation d’inertie, de peur ou de renoncement.

La mise en situation des quatre personnages de la pièce manifeste tant le pouvoir en action des forces de nos imaginaires, que la difficulté "d’être" ... au plus près de soi ... avec tout le poids des désillusions de la vie … dans la réalité d’un  monde " qui lui, a du mal à trouver son tempo ".

J’ai voulu partager, avec l’équipe de création, une esthétique de langage en appui sur la musicalité d’un bouger.

Il était par ailleurs important de cheminer dans "INSTANTANES D’INFINI"   avec des comédiens capables d’écoute, de rigueur, désireux de fonctionner ensemble, et d’une grande disponibilité dans le projet de construction du spectacle, la démarche d’interprétation des personnages.